Bruce Wayne & Dick Grayson

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« T'es sûr de pouvoir gérer ça tout seul ? Je ne suis pas loin, je peux venir t'épauler. » « J'embêtais ce cher Oswald bien avant que tu sois assez grand pour rentrer dans tes collants de Robin, tu n'as pas à t'inquiéter. » Le Wonder Boy entendit des coups de feu résonner à travers son oreille. Tim était visiblement occupé, lui aussi. « Puis tu m'as l'air d'avoir mieux à faire en ce moment. Je te recontacte dès que l'affaire est bouclée. » En temps normal, Dick n'aurait jamais refusé de passer un peu de temps avec l'un de ses frères. Le souci était que, avec tout le travail qu'ils avaient chaque soir, se répartir les tâches étaient sans doute plus efficace et intelligent. Qui plus est, ce qu'il s'apprêtait à faire ne risquait pas d'être bien dangereux. Se faufiler dans l'un des repères du Pingouin, mettre une raclée à tous les subordonnés qui se trouvaient sur place et signaler sa position au GCPD. En quoi cela changeait de ce qu'il faisait d'habitude ? Il pouvait tout de même comprendre pourquoi Red Robin tenait tant à le rejoindre étant donné qu'ils avaient travaillé à deux sur cette affaire. Cela faisait une semaine qu'ils dénichaient les caches de Cooblepot une par une pour l'empêcher de distribuer ses armes dans tout Midtown. Il se partageait déjà Downtown avec Double-Face, mais comme tout vilain qui se respectait, sa folie des grandeurs lui avait probablement donné l'envie d'élargir son territoire jusqu'au quartier central. Si s'attaquer directement à l'un des leaders de la pègre était risqué tant ce dernier avait gagné en puissance après la disparition de la Justice League, l'empêcher d'étendre son influence restait toujours dans ses moyens.

Grayson avait suivi un camion qui quittait l'Iceberg Lounge et s'était rendu jusqu'à un entrepôt non loin de l'Académie de Gotham en prenant bien soin de ne pas se faire repérer. Ses nombreux agissements avaient cependant poussé Cobblepot à être plus prudent avec ses prochaines transactions, cela se voyait au nombre d'hommes de main présents sur les lieux. Attendre Tim ne lui semblait plus être une si mauvaise idée que cela d'un seul coup. Il avait peut-être un peu trop surestimé ses capacités, car ses opposant s'avérèrent rapidement bien trop nombreux pour qu'ils puissent tous les maîtriser à lui seul. L'un d'eux s'apprêtait même à lui tirer dans le dos, mais s'écroula avant d'avoir pu appuyer sur la gâchette. Quelqu'un était venu lui sauver la mise. Tim ? Visiblement pas. Heureusement que son masque empêchait ceux qui l'entouraient de correctement voir sa réaction. Il était stupéfait et le montra même en se figeant une milliseconde. Il se ressaisit bien vite par la suite, il n'était pas question de faire dans le sentimentalisme avec lui. « Tiens... Déjà de retour ? » lâcha-t-il sur un ton faussement désinvolte. A deux, stopper la livraison était bien plus facile. Le justicier se frotta alors les mains, comme si tout ceci s'était déroulé selon son plan.

Richard ouvrit ensuite l'une des caisses pour inspecter son contenu. Glocks, mitraillettes, grenades, bazooka, ... Il y avait des armes de tous les calibres à l'intérieur. « Avant que tu ne me le demandes... Non, je ne suis pas surpris de te voir. Je savais que tu allais revenir. » Un fin sourire étira ses lippes en même temps qu'il tournait la tête vers son sauveur. C'était bien lui, en chair et en os. Toujours cette même position sévère, cette même aura sombre qui était accentuée par son costume de chauve-souris. Oui, c'était bel et bien lui. « Tu finis toujours par revenir. » A chaque fois que les médias annonçaient la disparition du premier protecteur de la ville, celui-ci démentait toujours les faits en réapparaissant plus fort qu'avant. Le voir devant lui et en pleine forme ne tenait donc nullement de l'extraordinaire pour le garçon de cirque. Le retour de celui qui lui avait tout enseigné restait tout de même un réel soulagement, mais l'admettre à voix haute était un défi de taille pour lui. En y réfléchissant, cela était bien étrange que nos deux personnages éprouvent autant de difficulté à exprimer leur affection envers l'autre après tout ce qu'ils avaient traversé ensemble. En théorie, chacun devrait sauter dans les bras de l'autre et avouer à quel point chacun avait manqué à l'autre. Mais non, le Duo Dynamique n'était pas comme cela. Ils se tenaient droits, à une certaine distance l'un de l'autre, à enfouir leurs émotions bien au fond de leur être pour faire comme si de rien n'était. L'ancien trapéziste laissait les retrouvailles pleines de joie et de pleurs pour les autres membres de la Résistance. Il ne se trompait sans doute pas en supposant que se trouver le torse contre Catwoman plutôt que de devoir échanger un câlin rempli de virilité avec son fils adoptif.

« Ces vacances étaient sympas sinon ? Pas trop chaud ? » Grayson n'arrivait pas à retirer le rictus qu'il avait de son visage, fier de sa propre blague. Son regard sur le milliardaire se faisait insistant, l'air de lui supplier silencieusement de rire, lui aussi. Pas une seule réaction amusée de sa part cependant. Quelle surprise ! Cela le rassurait toutefois. Un comportement opposé venant de ce dernier aurait été contradictoire avec sa personnalité. « Ouf ! Tu n'as pas ri ! Tu es bel et bien le véritable Batman et non un imposteur envoyé par ces tarés d'Apokolips ! » Puisque la chauve-souris lui avait prouvé qu'il était toujours aussi imperméable à l'humour, il était inutile d'insister. Pour le moment tout du moins. Le fils prodige poursuivit alors. « J'espère que tu t'en as bien profité parce que, comme tu peux le voir, t'as quand même laissé un sacré bordel en disparaissant. » D'aussi longtemps que Dick s'en souvienne, le hurlement des sirènes de police avait toujours fait partie intégrante de la vie à Gotham City et cela s'avérait encore plus vrai depuis les récents événements. Le jeune homme s'était donné pour mission de faire en sorte qu'il soit un jour possible de passer vingt-quatre heures sans entendre l'une d'entre elles retentir. Il s'agissait presque d'une mission impossible, mais à l'image de celui qui se tenait devant lui, le fils prodige ne baisserait jamais les bras. Il pointa la camionnette suivie par plusieurs voitures de police du doigt tout en continuant de s'adresser au Chevalier Noir. « Tu vois ? C'est exactement de ça que je parlais ! » Gotham était devenu un véritable zoo, le gouvernement n'en pouvait tellement plus qu'ils avaient décidé d'installer un rempart tout autour de la ville. Arkham et Blackgate était le terrain de jeu des vilains maintenant. Le plus déstabilisant pour l'oiseau bleu restait néanmoins la discorde qui régnait au sein de la batfamily. « Le Pingouin possède plusieurs entrepôts dans tout Midtown. Certains de ses sbires nous ont révélé que Cobblepot a commencé à y faire circuler des armes. Nous sommes parvenus à intercepter toutes les livraisons et à les livrer au GCPD jusqu'à présent, mais il nous reste encore à déterminer la localisation de l'endroit principal où il stocke toutes ses réserves pour mettre un terme définitif à ses actions. » Il n'avait peut-être pas posé la question, mais c'était sa façon à lui de lui proposer de l'accompagner si une autre affaire ne demandait pas son attention. Sans lui laisser ne fut-ce qu'une seconde pour répondre, Nightwing écarta les bras et inclina son corps vers l'avant pour laisser la gravité se charger de l'attirer vers le sol. Il connaissait suffisamment bien son mentor pour savoir que ce dernier le suivrait dans sa lancée.

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La nuit, et les toits luisants de Gotham, ses gargouilles et ses projecteurs qui éclairent la nuit, ces caméras de surveillance qui ne fonctionnaient jamais mais restaient plantée là en guise d’avertissement ou de menace même si elles étaient soigneusement taguées, brisées, démontées par les criminels qui fourmillaient cette cité. Rien n’avait changé, en apparence. Toujours des rendez-vous dans des endroits louches pour des livraisons plus louches encore, et un encapé pour les arrêter, attendant son moment, perché sur les gargouilles, son costume quasi invisible dans la nuit, mais sa marque de fabrique, un batrang planté dans les murs avoisinant lui permettant de surveiller de son perchoir la livraison. En apparence, rien n’avait changé. Le chevalier noir fondant sur sa proie avant qu’elle n’use de son arme à feu, démontant celle-ci d’un geste rapide et égrainant les morceaux métalliques dans la nuit, avant d’assommer l’individu. Le regard du chevalier croisant celui de son ancien protégé, devenu lui aussi un oiseau de nuit. Rien n’avait changé, en apparence du moins.

Bruce savait que bien des choses avaient changés, en dépit des apparences, que la ville avait basculé. Cela lui avait toujours paru inévitable. Gotham avait toujours été sur la limite, et il était de ceux l’ayant retenu de sombrer depuis longtemps. Il avait espéré qu’en son absence, la relève, la nouvelle génération suffirait amplement à empêcher la ville de sombrer. A bien des égards, Dick comme Bab’s incarnaient mieux l’espoir que lui-même. Il appartenait à la génération qui avait dû lutter contre le mal qui rongeait cette ville, si profondément, qu’il peinait à encore avoir de l’espoir pour cette cité. Mais Tim ou Barbara croyaient en cette ville, en ses citoyens. Comme cela avait dû être éprouvant de voir ces espoirs anéantis. Mais il était réaliste, la nouvelle génération avait besoin que l’ancienne disparaisse totalement, vilains y compris, pour bâtir son idéal. Et en l’occurrence, avec l’Injustice League en place, ils n’avaient eut aucune chance de l’emporter.

A présent, Bruce savait qu’un immense travail l’attendait, les attendaient tous. La Justice League n’avait encore jamais eut à affronter un tel ennemi : un pays décomposé, désuni, livré à lui-même, abandonné de tous. Il savait ce qui les attendait tous, mais pour le moment, il se concentrait sur son protéger, et le pingouin. Ce n’était pas lui qui avait choisi la cible mais le premier Robin du nom, Richard. Les relations entre le mentor et le rouge gorge n’avait pas toujours été au beau fixe ces dernières années, et son absence d’un an ne devait pas avoir arrangé les choses. Bruce préférait des retrouvailles au cœur de l’action, pensant que ce serait plus facile ainsi pour tous les deux. Mais une fois les criminels arrêtés et menottés, les caisses remplies d’armes ouvertes, le temps de parler était venu. Et Bruce constatait qu’il était toujours aussi peu à l’aise avec cela.

La distance et les années avaient créer une étrange gêne entre eux. Qu’il semblait lointain le temps où le jeune Dick rebondissait à la moindre remarque de Bruce, manifestait toujours bonne humeur, et enthousiasme à chaque proposition de Bruce, qu’il le considérait avec de grands yeux pleins de fascination. Bruce craignait de lire un jour de la déception dans les yeux de son fils adoptif. Mais ce qu’il y avait, c’était de l’amertume, une pointe d’ironie et de sarcasme dans sa voix, qu’il n’y avait avant. Bruce aurait voulu arracher ces sentiments de la poitrine de Dick, lui rende sa joie de vivre d’antan. Il avait du mal à accepter que le jeune homme ait grandit, qu’il soit devenu un adulte, et plus encore, qu’il y ait tant de distance entre eux. « J’ai été mis au parfum, » révéla Bruce en croisant le regard de Richard ignorant s’il préférait qu’il lui dise que c’était Selina ou Bane qui l’avait averti. Enfin, averti, Bane avait plutôt savouré le bilan. « Comme tu l’imagine, le retour a été chaotique. Cela m’a permit de découvrir le pays, ou plutôt les ruines du pays. As-tu jeté un œil en dehors de Gotham récemment ? » demanda-t-il, ce qui était une question rhétorique. « Le gouvernement n’existe plus, il n’y a plus de système de justice. Que crois-tu que le GCPD puisse faire si ce n’est faire courir l’illusion que le pays tient encore debout ? » Bruce était dur dans ses paroles mais il savait que Dick pouvait encaisser, qu’il était intelligent, et qu’avec toutes les cartes dans ses mains, il pouvait établir une stratégie. Bruce avait toujours pensé qu’il finirait par avoir sa propre équipe, comme avec les Titans. Il se demandait si Dick avait été en contact avec ces derniers. Cela serait utile s’ils avaient un moyen de communication.

« A situation extrême, moyen extrême, nous devrions détruire ces caisses, tu ne crois pas ? » Bruce n’avait encore croisé Jim, s’il était encore en vie et en action. Il l’espérait, mais ne pouvait continuer à espérer des miracles au vu de la situation. Mais il connaissait le GCPD, pourris jusqu’à la moelle, et vu la situation, il doutait que les flics vereux aient accepté de jouer les gardiens de prison. Ces armes finiraient par rejoindre les clients à qui elles étaient destinées s’ils ne faisaient rien.

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Bruce n'avait plus donné signe de vie pendant un an, tous étaient dans l'incapacité d'imaginer ce qu'il était devenu alors que le monde entier commençait à s'enflammer. Pourtant, il se tenait devant Nightwing comme s'il n'avait jamais disparu. Tout comme Grayson n'était pas étonné que les rumeurs sur la mort du Chevalier Noir soient grandement exagérées, ce dernier n'avait pas l'air d'être bien surpris de savoir son tout premier acolyte présent à Gotham. Connaissant l'homme qui se tenait devant lui, il n'était pas impossible qu'il avait prévu d'avance que l'oiseau bleu viendrait apporter son aide à ses frères et sœurs. Après tout, ils étaient comme ça au sein de la batfamily. Ils avaient chacun des problèmes avec au moins un autre membre du groupe, mais ils savaient pourtant se soutenir quand cela s'avérait nécessaire, comme actuellement par exemple. Cela faisait dix ans que le Duo Dynamique initial avait cessé d'opérer. Il y avait quelque chose d'excitant dans l'idée de refaire équipe avec son mentor après autant de temps. Certains souvenirs de l'époque où il portait encore une cape refirent surface dans l'esprit du Wonder Boy. Il serait plus que dommage d'entacher ces retrouvailles avec des prises de tête comme ils savaient si bien le faire. Alors, le presque trentenaire jugea nécessaire de fixer certaines conditions dès le départ. « Je tiens quand même à ce que nous soyons sur la même longueur d'onde dès le début : nous enquêtons sur cette affaire en tant que partenaires. Je ne suis plus Robin. C'est à prendre ou à laisser. » Dick savait mieux que quiconque comment Bruce était. Il aimait être celui qui était aux commandes, être celui qui donnait les ordres. Le premier rouge-gorge voulait lui faire comprendre qu'il n'aurait plus cette chance avec lui car il devrait le considérer comme son égal, sans quoi il devrait un autre justicier ayant besoin d'aide dans l'immédiat.

Il ne put s'empêcher de corriger son père adoptif sur sa façon de voir la police de la ville. « Il n'empêche que la situation aurait probablement été encore plus catastrophique sans les actions du GCPD. Tu devrais les voir, Bat. Ils se démènent tout autant que nous, si pas plus. » Pour Grayson, les principales forces qui faisaient en sorte que la métropole ne s'écroule pas complètement n'étaient pas la batfamily, mais bel et bien le GCPD. Ils représentaient la face publique de la résistance, ceux qui étaient les plus proches des civils à chaque moment de la journée. L'absence de masque contribuait peut-être à les rendre plus abordables et appréciables que les justiciers qui leur prêtaient main forte. « Toute forme d'aide, même minime, est bonne à prendre en ce moment, tu ne crois pas ? Il s'agit de leur ville à eux aussi. » Bruce n'avait jamais été du genre à admettre quand la situation le dépassait beaucoup trop pour qu'il puisse tout gérer à lui seul. Il n'y avait pourtant pas une infinité de façons de sauver Gotham cette fois-ci. Tous ceux qui avaient l'espoir que la ville connaisse un meilleur lendemain devaient s'allier, et cela incluait la police également. Dick pouvait cependant comprendre que son père adoptif n'ait pas une confiance aveugle en ces derniers tant il était de notoriété publique que plus de la moitié des officiers collaboraient secrètement avec certains des criminels qu'ils appréhendaient. Il y en avait cependant qui sortaient du lot. L'exemple le plus flagrant était le commissaire Gordon qui, même après avoir passé autant d'années en service, n'avait jamais cédé à la corruption. Là où Bruce avait touché un sujet important néanmoins, c'était dans le fait que l'ex-trapéziste n'avait absolument aucune idée de ce qu'il se passait en dehors du rempart construit autour de Gotham. Tous étaient bien trop débordés pour pouvoir s'échanger régulièrement des nouvelles. Qui plus est, ils ne disposaient plus des mêmes dispositifs de communication qu'avant, ce qui faisait que Wally avait été son correspondant le plus récent. Et cela datait de quelques semaines.

Une fois les caisses d'armes mises hors d'état d'utilisation, le premier Robin avait pris l'initiative de partir à la recherche de la dernière zone de stockage, ce qui mettrait fin aux actions de Cobblepot pendant un court moment. L'ancien Flying Grayson usait de son grappin pour se balader de bâtiment en bâtiment avec aisance, il faisait cela depuis tellement longtemps que les gestes étaient presque devenus automatiques chez lui. Il ne réfléchissait plus, son corps accomplissait tous les mouvements requis avec cette agilité et cette souplesse qui lui étaient propres, si bien que cela lui permettait de focaliser sa concentration ailleurs tout en étant suffisamment sûr de lui pour savoir que cela ne lui serait pas fatal. « T'imagines la tête de Cobblepot quand tu feras ton entrée en brisant la fenêtre derrière laquelle il se trouvera ? » Il se la coulait douce depuis que son principal opposant n'était plus dans les parages. Il en allait de même pour Dent, Nygma et Sionis. Nul doute qu'aucun de ces quatre-là ne s'attendait à revoir leur pire ennemi tant qu'ils n'auraient pas eux-même rejoint l'enfer. « Oh non ! Tu es toujours vivant ? Pitié, ne vise pas mon nez cette fois ! » La voix nasillarde qu'il avait prise était peut-être un peu exagérée, mais l'oiseau bleu restait fier de son imitation du Pengouin. Dès qu'il sentait le silence se faire un peu trop pesant, le désir de faire preuve d'humour le gagnait et il lâchait alors toutes les boutades qui lui venaient à l'esprit, aussi mauvaises soient certaines d'entre elles. Vu comment les choses se passaient entre eux actuellement, la nuit s'annonçait déjà très lourde en matière de blagues vaseuses pour combler les moments de malaise entre eux. Le milliardaire n'était pas connu pour être un homme très bavard, à l'inverse de son ancien protégé, et il y avait de fortes chances pour qu'il le soit encore moins avec la manière dont ils s'étaient quittés la dernière fois. Dick lui-même ne savait plus trop comment agir avec lui, les rudes mots prononcés par la chauve-souris après la mort de Jason raisonnaient encore quelque part dans sa tête, mais en même temps, ce qu'ils avaient vécu ensemble était bien trop fort pour qu'il l'abandonne complètement. Une part de lui restait attachée à celui qui avait changé sa vie à tout jamais. Quelque part, il souhaitait vraiment se réconcilier avec lui et il supposait qu'il en était de même pour Bruce. Les deux étaient malheureusement bien trop maladroits pour s'y prendre correctement. Leur façon de communiquer n'était plus la même depuis qu'ils avaient cessé de former le Duo Dynamique. Ils ne montraient plus leur affection que par des messages tellement subliminaux qu'il n'était pas toujours possible pour l'un de comprendre le réel sens de ce que l'autre avait voulu dire. C'était comme si un " Je suis content de voir qu'Apokolips n'ait pas eu raison de toi " était bien plus compliqué à dire que " Faisons une mission comme si tout allait pour le mieux entre nous. "

Un émetteur avait été placé sur tous les véhicules qui avaient quitté l'Iceberg Lounge aujourd'hui. Ainsi, il ne leur restait qu'à attendre que celui déposé sur la camionnette allant vers la cachette principale ne sonne pour que le duo ait sa position précise. En attendant, ils ne pouvaient que suivre le trajet parcouru par le mobile, ce qui leur laissait une nouvelle fois l'occasion de discuter sur le chemin, que cela plaise à la chauve-souris ou non. « Rassure-moi et dis-moi que ton bat-cerveau a déjà pensé à un plan qui va nous permettre de reprendre Gotham. » Si chaque criminel continuait de mener sa vie calmement, cela signifiait que tous n'étaient pas encore au courant que leur pire cauchemar a refait surface. Son absence les avaient rendus moins précautionneux parce qu'ils savaient qu'il n'y avait désormais plus rien pour stopper leurs machinations. Il était clair que la nouvelle de sa réapparition serait un véritable choc pour bien du monde, tout comme il pourrait redonner espoir à ceux qui avaient baissé les bras. Dick voulait donc savoir comment son mentor allait s'y prendre.

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Bruce sourit en entendant Richard lui préciser qu’il n’était plus Robin. Il savait parfaitement ce qu’il voulait dire par là. Bruce avait tendance à paternaliser Richard, comme il le faisait avec tout le monde. Il avait même fait le coup à Dinah qui avait eut beau l’envoyer chier à chaque fois qu’il le faisait, il ne pouvait s’en empêcher. Il lui semblait l’avoir fait à Clark les premières fois qu’ils avaient fait équipe. Bruce était un peu l’aîné de la JLA ce qui le poussait parfois à adopter un comportement pas toujours flatteur pour l’égo de ses coéquipiers. Il n’y avait que Alfred qui pouvait l’infantiliser à son tour, et le majordome ne s’en privait pas d’ailleurs. Cela l’amusait beaucoup. « Je sais que tu n’es plus Robin. Tu es un adulte, plus un enfant. Mais tu seras toujours à mes yeux le petit garçon qui cherchait à venger ses parents. Ce genre de choses ne changera jamais. Tu devrais écouter comment Alfred me parle, je suis toujours le petit orphelin qu’il a élevé. Et je suis quasi certain que tu fais quelque chose d’assez semblable avec Damian. » fit-il remarquer tentant d’expliquer qu’il avait conscience de ce travers, tentait de le corriger mais qu’il reviendra toujours. Et plus il vieillira plus il deviendra sentimental, plus il sera paternaliste et trop protecteur.

Peut-être que Richard avait raison, il ignorait quelle était la situation exacte à Gotham mais ce qu’il avait vu jusqu’à présent ne le poussait pas à l’optimisme. « Tu as raison, toute aide est bienvenue. Mais s’ils résistent vraiment, alors il va falloir vraiment les aider parce qu’il n’y a plus personne dehors. » Il avait traversé un pays dévasté, il n’avait croisé que des poignées de survivants qui se défendaient seuls ne comptant plus sur la justice ni la police. Et il lui avait suffit de discuter avec les fermiers qu’il avait croisé pour comprendre que le pays avait totalement sombré. Visiblement Gotham avait été coupée de tout. Le mur qui la cernait n’était pas seulement là pour empêcher le chaos de Gotham de sortir, ça les coupait également de toute information sur la situation à l’extérieur. Est-ce que cela aurait changé ? Savoir que dehors c’est pire encore aidait-il ? Bruce ne le pensait pas mais qu’importait au fond. Ils devaient avancer, continuer autant qu’ils le pouvaient.

Bruce suivit Richard, il protégeait ses arrières, arrêtant les balles avant qu’elles ne l’atteignent, plaçant un batrang dans les mains tenant ces armes à feu dont il les débarassait volontiers. Bruce avait toujours détesté les armes à feu et interdit à tous les membres de la Bat-fam de les utiliser. C’était l’une des raisons de sa discorde avec Jason comme avec Batwoman. Il observait son ancien protégé évoluer avec une telle aisance, il avait toujours été d’une souplesse que Bruce lui jalousait. Il observa les alentours avant de regarder sa montre qui était connectée à son système de surveillance. Il avait placé un mouchard sur l’un des hommes de main, le seul qui au lieu de prendre la fuite avait bondit à l’intérieur du bulding qu’ils n’avaient encore visité. Vraisemblablement l’homme de main allait avertir son patron. « Hum… » fit-il en guise de petit rire à la blague de son protégé qui le fit sourire malgré sa haute résistance à l’humour. Cela lui rappelait leur tendre jeunesse quand Richard accompagnait leurs missions par des ponctuation d’humour. Richard avait toujours adoré imiter les vilains, et à sa manière, en les tournant en ridicule, il faisait un tout aussi bon si ce n’est meilleur boulot que Bruce quand il les effrayait.

« Croisons nos émetteurs, tu surveilles les véhicules n’est-ce pas ? J’ai collé le mien à un homme de mien avec trop de zèle pour n’être qu’un porte flingue. » Bruce pensait que l’homme de main rejoindrait Coppelbot, quand aux véhicules, ils transportaient ce qui les intéressait. Bruce aimait attraper les vilains en même temps que leur précieux chargement, le coup de pression était d’autant plus fort. Il devait admettre avoir un certain plaisir sadique à voir leur expression de déception quand il les mettait en échec. Tout ceci n’était évidemment pas un jeu même si parfois ça y ressemblait. Il observa la nuit devant eux. « J’espérais que ma simple apparition suffise à tout régler. » fit Bruce avec un petit sourire en coin. Non il n’avait pas avaler un clown avant de venir, mais il lui arrivait de faire un brin d’humour noir de temps en temps, essentiellement du sarcasme. C’était peut-être Barry qui avait finit par déteindre sur lui ou le fait que Damian ne faisait jamais de vannes et qu’il compensait ? « Je dois étudier le terrain, évidemment, mais je pense plus sérieusement que la nouvelle de mon retour va agiter tout ce petit monde. L’ennuis est que dehors c’est le chaos. Tant que c’est ainsi, nous ne pourrons reprendre Gotham qu’en imposant un règne de terreur. Je ne suis pas certain que les civils supporteront encore longtemps. Peut-être qu’il faut changer de stratégie. » réfléchit-il à voix haute. Il pensait que le peuple devait reprendre le pouvoir. Les Justiciers n’avaient rien d’un gouvernement. S’ils reprenaient la ville, il fallait des hommes et des femmes prêts à s’engager pour représenter le peuple.

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Apprendre que Bruce avait collé un émetteur sur l'un des sbires de Cobblepot ne l'étonna même pas. « Règle numéro un : toujours avoir un coup d'avance sur son adversaire, c'est ça ? » L'une des toutes premières leçons que chaque Robin apprenait au moment de sa formation. Anticiper les actions futures des criminels que l'on pourchassait ou le forcer à se comporter comme on le souhaitait était un outil crucial dans la lutte contre l'injustice. Encore une fois, son mentor venait de prouver qu'il était passé maître en la matière. N'était pas le plus grand détective du monde qui le voulait après tout. C'était cela qui rendait notre duo aussi complémentaire même après autant d'années. L'un représentait le côté cérébral, celui qui ne laissait rien au hasard et prévoyait toujours tout à l'avance quand l'autre essayait de contrebalancer le sérieux de son partenaire avec sa bonne humeur et son humour vaseux. Rien n'aurait pu les séparer en théorie. Si on lui avait demandé de deviner la raison derrière la fin de sa collaboration avec le Chevalier Noir, l'acrobate aurait parié que ses blagues douteuses y seraient pour quelque chose. Pire encore, il n'aurait jamais songé quinze ans plus tôt qu'il serait présent lorsque le milliardaire tenterait de se montrer drôle en affirmant être en mesure de régler la situation en se contentant de se tenir droit devant les malfaiteurs. Si je te connaissais pas aussi bien, j'aurais pu croire que tu cherchais à faire de l'humour, ce qui serait très inquiétant. Le Wonder Boy détourna le regard vers lui et haussa un sourcil sous son masque histoire de paraître le plus suspicieux possible. Alfred serait bien déçu de son piètre jeu d'acteur.

Le mouchard placé sur la voiture avait arrêté de se mouvoir, ce qui signifiait que le mobile était arrivé à destination. C'était là que se trouvait la cache d'armes qu'ils recherchaient. Le temps nécessaire pour aller jusque là-bas était amplement suffisant pour que le garçon de cirque ait l'occasion d'entendre la vision du plus célèbre des Wayne sur la situation actuelle de Gotham. « Si tu veux mon avis... » Il ne développa pas tout de suite le fond de sa pensée, attendant de voir si cette simple phrase déclencherait une quelconque réaction chez son interlocuteur. Être têtu au point de tout simplement s'abstenir d'écouter le moindre des conseils que l'on recevait était un trait commun à bien des membres de la batfamily, avec Bruce et Dick en tête de file. Il ne serait donc pas surprenant que son mentor refuse qu'il lui explique la bonne façon de se comporter, surtout quand il s'apprêtait à parler de sa manière de gérer sa ville. Nombreux étaient les alliés dont l'opinion sur la manière de protéger Gotham avait un jour diverger de celle de son Chevalier Noir et nombreux étaient les alliés qui s'en étaient mordu les doigts. Puisque le principal concerné ne montra aucune réaction hostile pour montrer son mécontentement, l'acrobate poursuivit alors le plus calmement du monde en continuant de se balancer. « Tu es parti depuis beaucoup trop longtemps, Bruce. Gotham a énormément changé et ses règles avec. Les criminels ne connaissent plus la peur, celle qui empêchait un bon nombre d'individus de commettre ne fut-ce que le plus insignifiant des crimes parce qu'ils craignaient les représailles. » Plus que son arsenal que l'on pourrait penser illimité de gadgets en plus de ses connaissances en arts martiaux, ce qui rendait la chauve-souris si redoutable était sa formidable capacité à insuffler la terreur dans le cœur des autres. La simple évocation de son nez rendait fou de panique n'importe quelle personne ayant commis un méfait tout comme un seul de ses grognements suffisait à figer les âmes les plus sensibles sur place. Avec son départ, personne n'avait les compétences requises pour continuer son oeuvre. Tim, Cassandra, Stephanie et Damian étaient trop jeunes pour être pris au sérieux, Batwoman n'était pas assez réputée pour que tous tremblent rien qu'en apprenant sa présence dans les lieux.

Quant à Grayson, il n'était tout simplement pas fait pour ce rôle. L'art de l'intimidation n'était pas un domaine dans lequel il souhaitait exceller plus que nécessaire, au contraire de son professeur sur ce sujet. « Prendre un air menaçant et froncer les sourcils comme tu sais si bien le faire ne fonctionne plus sur eux. On en est revenu au point zéro, comme avant que Batman ne fasse sa première apparition. » Qu'il le veuille ou non, Gotham n'était plus sa ville. Elle appartenait à tous les vilains qui y résidaient. Ils étaient beaucoup plus nombreux et dangereux que les premiers qu'il avait du affronter pour se forger sa réputation actuelle. Quand il avait commencé, il n'y avait pas encore de clowns, pas encore d'homme-monstres ou de femme-plantes. Tout ceci étaient arrivés après qu'il se soit fait un nom. Ce nouveau statut quo avait son lot de points défavorables, mais il octroyait également un avantage à ne pas négliger. Bruce était seul la première fois, or ce n'était plus le cas maintenant. « Par chance, tu as une famille prête à te suivre jusqu'au bout et à t'aider à reprendre cette ville. » Il s'était forgé un large réseau d'équipiers qui le soutiendraient sans jamais faillir. Il avait formé la plupart des membres de la batfamily, il devait donc savoir que chacun assurerait sur le terrain en recevant de bonnes directives. De plus, beaucoup d'agents du GCPD étaient restés loyaux malgré la situation. Les premiers policiers qui lui venaient en tête étaient Gordon et Montoya qui n'avaient jamais perdu ne fut-ce qu'un millionième de leur intégrité. Ils seraient là pour leur prêter main forte quand le besoin s'en faisait ressentir. Un petit rire quitta les lèvres du dernier Flying Grayson. « C'est assez paradoxal, non ? Tout le monde te prend pour un héros sombre et solitaire alors que tu dois facilement être celui qui possède le plus d'alliés au sein de la Ligue. » Étrangement, sa personnalité renfermée attirait un bon nombre de gens autour de lui. La preuve la plus significative était les quatre Robin qu'il avait eu à un moment ou un autre sous sa tutelle et qui lui étaient tous plus ou moins dévoués. Peu importe tous les conflits que chacun risquait encore d'avoir avec celui qui les avaient tous rassemblés à l'avenir, cela n'était pas prêt de changer. Batman n'avait pas à douter de leur présence à chaque fois que les choses tourneraient mal.

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In time of test, family is the best

Dick lui demanda s’il voulait son avis et lui laissa le temps pour répondre à cette suggestion. Il savait ce qu’attendait l’ancien Wonder Boy, sans doute la même chose qu’espérait Damian également, que Bruce leur accorde de la valeur, de l’importance, qu’il les écoute comme s’ils étaient des adultes capables d’apporter un avis constructif. Bruce ne doutait pas qu’ils soient capables de formuler une pensée construite, et un avis analytique, il pensait même que les deux garçons savaient fort bien se débrouiller tout seuls. Bruce avait tendance à agir selon son idée sans demander l’avis de qui que ce soit, trop solitaire toutes ces années, habitué à réfléchir plus vite que tout le monde, pas qu’il s’estime plus intelligent mais qu’il lui est nécessaire pour survivre de le faire, d’avoir dix plans de secours parce que généralement, 9 échouaient. « Bien sûr que je veux ton avis. » répondit Bruce en s’arrêtant un instant et se tournant vers son ancien protégé, il paraissait soucieux et curieux.

A dire vrai, il savait qu’en une année d’absence il avait beaucoup à rattraper et que pour ces quelques mois, il devrait reposer de beaucoup sur l’avis de son entourage et leur capacité à analyser la situation. Le seul avantage de son absence c’est qu’il avait par conséquent bien plus de recul, mais il était malgré tout affecté, viscéralement, en voyant l’état de sa cité chérie. Beaucoup considéraient Gotham comme perdue, corrompue, sale et mauvaise, mais pas Bruce. Il aimait cette ville même avec sa crasse et sa corruption, même avec ses âmes perdues et ses lieux de perdition, il aimait tellement cette ville qu’il lui avait dédié sa vie, qu’il continuerait de se battre pour pas qu’elle tombe entre les mains qui l’avait saisi en son absence. Ce qui l’attristait était de voir que la violence gagnait une nouvelle fois, que ses héritiers pourtant porteurs d’une vision plus optimiste que la sienne n’avaient pas réussit à reprendre la ville. Bruce aurait voulu qu’il en soit autrement car il pensait sincèrement que Dick, Barbara et Tim pourraient rendre le monde meilleur. Damian aussi, mais dans quelques années.

Bruce ne put s’empêcher de sourire alors que Dick soulignait l’ironie de sa réputation de chevalier solitaire à la quête impossible alors qu’il était indéniablement le membre de la JLA avec le plus d’alliés à ses côtés, mais peut-être aussi celui avec la plus longue liste d’ennemis même s’ils n’étaient pas aussi impitoyables et effrayants que ceux de Clark. Bruce avait eut des nouvelles depuis de Metropolis et s’inquiétait pour la famille des supers. Mais il ne pourrait les aider avant d’avoir lui-même régler les problèmes de Gotham. « Je sais, c’est ce que je me dis souvent, pour quelqu’un de solitaire j’ai la chance d’avoir beaucoup d’amis. » Décidément, le Bruce qui revenait avait beaucoup changé. Il n’avait pas pu continuer de ruminer sur Apokolips, il avait dû faire bonne figure pendant un an, ne pas laisser le désespoir l’emporter. Clark était affaibli, Oliver déprimé, Bruce avait dû prendre les choses en main. Cette année l’avait changé, peut-être en mieux. Malgré l’état du monde, et de sa cité, Bruce était heureux de retrouver sa famille, de les savoir en vie à défaut d’être heureux. « Et j’ai la chance de vous avoir. Tu as raison, se pointer en grimaçant ne marchera pas, mais il y a quand même quelques individus que je pense pouvoir influencer. Je pense qu’ils se sont alliés pour mettre main basse sur la ville, et plus généralement, sur les Etats-Unis.

Tous nos ennemis, ils ont dû s’allier afin de s’assurer qu’on soit bloqué pendant suffisamment longtemps pour qu’ils puissent s’emparer des Etats-Unis. » Bruce avait eut le temps d’y songer, pendant une année complète. Darkseid était peut-être mégalo mais pas au point de vouloir enfermer la ligue chez lui. Une telle idée n’avait pu lui venir toute seule. « Mais ils n’ont pas été capable de s’entendre suffisamment longtemps, et chacun s’est partagé un bout de territoire. Je les connais bien, s’entendre pour me forcer à partir a pu fonctionner, mais une fois que la ligue avait disparue, les vieilles rancœurs ont resurgi. Je pari qu’on peut en aliéner quelques uns, voire s’en faire des alliés. Le Joker fait peur à tout le monde, quand à Black Mask, il a trop écrasé les autres. Séparer pour mieux régner comme on dit… Coinçons Copplepot, et faisons lui une proposition qu’il ne pourra refuser. » Bruce dévoilait son plan. Il était logique, simple. Mais pour l’après, il lui faudrait plus que cela. Il devait réunir la bat-fam et plus encore, les citoyens capables de prendre en main la cité. Ce n’était pas le chevalier noir qui incarnerait l’espoir. Il faudrait offrir quelque chose d’autre.